La République maçonnique

Ils ne se cachent même plus. Le 5 mai 2025 restera comme un jour historique en France. Ce jour-là, un président de la République en fin de règne, publiquement reçu à la Grande Loge de France, félicite les maçons pour leur engagement dans le débat politique. C’est là la marque d'un pouvoir en roue libre, évoluant dans une société décadente. 

Le discours d'Emmanuel Macron ce jour-là est un modèle du genre. Il rappelle que Montesquieu surnommait l'un des fondateurs de la maçonnerie française le "Grand Belzébuth" (habitude macronienne de provoquer les "complotistes"). Il remercie les Frères trois points de s'engager en faveur de l'euthanasie (qui est certainement la véritable réforme des retraites qui ne dit pas son nom). 

Mais il y a plus intéressant. Longuement, le chef de l'Etat rend hommage à Pierre Simon. Sa biographie est éloquente. Né en 1925, mort en 2008, il a été Grand maître de la GLDF dans les années 70. Proche de Simone Veil, il est l'un des principaux artisans du Planning familial, de la loi Neuwirth sur la contraception en 1967, et de la loi sur l'avortement en 1975. Il est également à l'origine du Rapport Simon, une grande enquête sociologique sur les comportements sexuels des Français, publié en 1972.  Mais, paraît-il, la maçonnerie n'aurait aucune influence sur la politique en France... 

Enfin, le président Macron rend hommage à la loi de séparation de l’Eglise et de l'Etat de 1905. "La France laïque est la fille naturelle de la République" : tout est dit. 
En résumé, on dissuade les croyants de promouvoir publiquement une politique catholique. 

Ce discours n'arrive pas par hasard à ce moment-ci de l'Histoire. Il arrive à un moment où une grande partie de la société française baigne, souvent à son insu, dans les anti-valeurs maçonniques : anomie, atomisme social, relativisme, amoralisme, individualisme.  

C'est tout l'enjeu des forces nationalistes de corriger cette anthropologie négative, en revenant aux vertus saines de la loi naturelle. Refaire de nos compatriotes des êtres moraux et non des atomes interchangeables.

 

Mario Varraut, auteur et rédacteur pour la revue L'INTRANSIGEANT

 

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